Publié le 26/06/2011 08:20 -  | Francis Fraresso

Le grand jour pour Plaisance 

Un cortège de supporters de Plaisance composé de trois cars et de nombreuses voitures, prend ce matin la direction de Bagnères-de-Bigorre pour soutenir leur équipe de rugby opposée à Capvern en finale de 4e série.

A l'heure où paraissent ces lignes, la bourgade de Plaisance-du-Gers et ses 1524 âmes sont en émois. Les petites guêpes (emblème des joueurs plaisantins) seront prêtes à butiner, d'autres seront grimées, drapeaux et oriflammes seront sortis une dernière fois, tous fin prêt à embarquer pour soutenir les « jaune et noir » vers une consécration tant espérée.

Cet après-midi, à 15 heures, les joueurs de l'Union sportive plaisantine affrontent Capvern en finale du championnat de France de rugby, 4e série. ça se passe à Bagnères-de-Bigorre. Le stade bigourdan va donc recevoir la grande foule des supportrices et supporters des deux camps, tous prêts à vibrer pour les maillots de leur équipe. Un duel armagnaco-bigourdan haut en couleurs, passionnant et passionné.

Tout un peuple de Plaisance-du-Gers mais aussi tout un canton de la Rivière Basse seront là, a assuré le premier magistrat de la ville Régis Soubabère. Il sera lui aussi présent pour cet ultime round.

Dernière finale : 1992

Beaucoup se souviennent de la dernière finale nationale jouée et perdue face à ESCA Luc par Plaisance-du-Gers en 1992 dans un Antoine Béguère lourdais plein comme un œuf. Parions qu'il en sera de même aujourd'hui au stade Marcel Cazeneuve. « Ce haut lieu du rugby a été choisi pour sa capacité d'accueil et le confort des spectateurs. Du point de vue géographique, c'est vrai, les Capvernois seront avantagés : 20 km séparent les deux cités thermales. Les Plaisantins parcourront 60 km, mais je ne pense pas que cela change grand-chose, ce sera une belle fête, car tout se passe dans le comité », assure Tony Marin le président du comité Armagnac-Bigorre, d'où sont issus les finalistes.

En ces premiers jours d'été, qui des Plaisantins ou des Capvernois passera celui-ci à l'ombre du bouclier ? Réponse cet après-midi, à 16 h 30.


Le demi d'ouverture et buteur de l'USP Romain Laporte (ici à Maureilhan), une pièce importante dans le dispositif gersois./ Photo DDM, Pierre Vignaux



Après ses glorieux aînés, champions de France en 1980, les joueurs de l'US Plaisance chercheront à renouveler l'exploit dimanche sur la pelouse de Bagnères.

Le spacieux stade de Bagnères-de-Bigorre va accueillir, dimanche, la finale de 4e série, faisant honneur au comité Armagnac-Bigorre qui mettra aux prises les Gersois de Plaisance aux Bigourdans de Capvern.

Bagnères sera donc le théâtre de cette grande fête qui, à n'en pas douter, sera haute en couleurs et passionnée, en voyant débarquer des cohortes de supporters, « jaune et noir » pour les uns et « rouge et blanc » pour les autres. Ils seront nombreux, c'est certains, avides de communier, au final, avec leur équipe au plaisir immense que réserve un lever de bouclier pour le titre, un couronnement, un privilège.

Il y aura un vainqueur et un perdant, c'est la loi du jeu, mais les protégés de Michel Lasbats et Jean-Philippe Dartagnan ne viendront pas sur les bords de l'Adour à Marcel-Cazenave pour goûter aux plaisirs thermaux qu'offre la cité et encore moins de ceux de leurs adversaires, ils n'en ont cure, mais plutôt animés d'une ferme intention de disputer le bout de bois à Capvern, lui aussi déjà bien dans le bain de ces phases finales. Alors oui, il y aura beaucoup d'engouement autour de cette finale du comité pour un titre national. Plaisance fut champion de France de 1re série en 1980, Gérard Castet était capitaine et entraîneur, mais l'USP échoua à deux reprises en 1956 (4e série) et, plus proche en 1992 (Promotion Honneur) face aux Bigourdans d'ESCA-Luc.

Comme leurs glorieux aînés de 80, Laurent Benoît (capitaine) et ses partenaires se verraient bien rééditer ce fait d'armes pour le graver dans l'histoire du club. Capvern, le champion territorial, attend, lui, toujours son premier sacre national. Plaisance et Capvern, c'est le rugby des clochers, celui des champs aussi, qui sortira vainqueur de cette finale, que l'on veut belle et pleine de suspense ? Peut-on voir l'USP favorite ? Peut-être, le troisième ligne plaisantin Charles Dartigaux résume bien en ces mots son regard sur l'ultime échéance : « Content de tomber contre Capvern en finale ! J'espère qu'on jouera un joli match pour montrer à tout le monde que même en 4e série, le rugby peut être beau ! Que le meilleur gagne, mais j'espère quand même ramener le bouclier ».

  Stéphane Lascombes et ses coéquipiers sont prêts pour la finale./ Photo DDM Sébastien Lapeyrère.


Le chiffre : 3

cARS > De supporters. C'est le nombre de cars qui partiront « archicombles » du centre ville plaisantin et qui ouvriront un très long cortège de véhicules suiveurs. Il ne restera pas grand monde dans les rues de Plaisance-du-Gers ce dimanche, jour de finale. Au retour, une grande fête est prévue sur la place de la mairie pour accueillir les héros du jour, gagnants ou perdants, avec, espérons-le, le bout de bois.


Point de vue de Tony Marin

Tony Marin, président du comité Armagnac-Bigorre et chef de délégation des U 20 de l'équipe de France. Il sera le grand absent de la finale et, pour cause, les jeunes Français sont en demi-finale de leur Mondial qui se déroule actuellement en Italie. « C'est un crève-cœur de ne pouvoir être là, mais je suis très heureux de retrouver deux équipes du comité en finale, c'est un exemple pour tous les autres. Cela prouve aussi la valeur reconnue du comité, d'année en année ce ne sont jamais les mêmes en finale. Plaisance et sa politique des jeunes, avec l'URBR et Christian Laluby et tout le club font du bon boulot et ils en récoltent les fruits ».