28 juin 2011
Plaisance Voyage au bout de la nuit Sud-Ouest

C'est tout un village, soudé derrière un groupe de joueurs exceptionnel, qui a dignement fêté le titre de champion de France dès dimanche soir et pendant toute la journée d'hier. Le récit.

L'arrivée triomphale des joueurs et du bouclier sur la place. Photos dany rieppi

Trente et un ans de disette valaient assurément pareille fête. De retour de Bagnères-de-Bigorre bouclier sous le bras, les joueurs plaisantins ont tout d'abord été reçus dans les locaux de la mairie de Plaisance dimanche soir. À la clé, des discours admiratifs teintés d'émotion de la part du maire Régis Soubabère et de son adjoint aux sports : « Vous avez été de formidables gladiateurs. Toute la population plaisantine vous remercie. L'USP a un très bel avenir devant elle. »

Ne négligeant aucun acteur de ce sacre, y compris ceux qui n'ont pu disputer la finale victorieuse face à Capvern (31-7), les élus ont ensuite cédé la place à « Papi Fort », le doyen de l'USP du haut de ses 91 printemps : « En 1992 (pour la dernière finale de l'USP, perdue celle-là, NDLR), nous avions pleuré également. Mais aujourd'hui, cela a été des larmes de joie. »

Le plus beau des cadeaux

Joueurs et dirigeants sont ensuite allés à la rencontre de leur 16e homme. Un podium place de la mairie avait été dressé et les jaune et noir ont pu brandir leurs deux boucliers (Champion de France Série 4 et Champion Armagnac-Bigorre 3e série pour la réserve) dans un moment de liesse magnifié par la machine à cotillons. Dirigeants et coaches ont pris la parole pour partager une émotion à fleur de peau, avant que la fête ne batte son plein sur cette même place.

Petit aparté toutefois, joueurs et entraîneurs se sont retrouvés en petit comité sur le coup de minuit dans le bar de Jean-Philippe D'Artagnan, le Plaisantin, pour vivre en catimini un dernier moment d'émotion ensemble et se rendre compte progressivement de leur exploit historique du jour.

Ce dimanche a d'ailleurs été festif à plus d'un titre pour Michel Lasbats, le coach de l'USP, qui fêtait ses 52 ans : « J'avais déjà gagné des titres Armagnac-Bigorre avec d'autres clubs mais là, un titre de champion de France, c'est autre chose. Avant la rencontre, j'avais parlé aux joueurs et cela avait été très touchant. À l'issue de ce moment, je savais que nous ne pouvions pas perdre. C'est le seul cadeau d'anniversaire que j'ai mais je m'en rappellerai toute ma vie. Je ne les en remercierai jamais assez. »

Pour les plus assidus, la journée d'hier aura été l'occasion de se retrouver autour d'un dernier pique-nique. Les vacances seront courtes pour l'USP avant de retrouver la Série 1-2, mais pour le moment, tout le monde s'accorde à laisser les Plaisantins dans les étoiles.

David Bonnefous Saavedra



accueil de la finale